Alors que l’affaire de la banderole dite « Anti-chti » s’achève enfin, les supporters Marseillais ont imité leurs amis Parisiens ce week-end avec une banderole dont ils savaient sans doute qu’elle serait l’objet d’une polémique.
« Bande de tafiole, soyez des hommes », disait-elle avec élégance.
Paris Foot Gay a fait savoir qu’il attendait une condamnation ferme de la direction de l’OM. En attendant d’aller devant un tribunal ?
Si l’on peut être agacé par les communautés, aussi respectables soient-elles, qui dégainent au moindre dérapage verbal et donnent à ceux qui le commettent une importance disproportionnée (voire se laissent piéger), il faut tout de même avouer que l’indignation n’est pas irrecevable.
En usant de termes connus de tous comme étant péjoratifs pour qualifier les homosexuels et en les employant pour remettre en cause la virilité, la valeur ou le courage d’individus prétendument hétérosexuels, les supporters s’exposent logiquement à des accusations d’homophobie.
Il est clair que le débat auquel on a droit en la matière n’est pas très gratifiant pour l’image du football. Et comme les banderoles ont, par définition, un caractère symbolique, il serait sans doute plus simple de les interdire.
En effet, il est tout à fait vain de compter sur l’intelligence collective pour espérer éviter ce genre de messages mais aussi pour analyser ou relativiser leur sens ou leur portée. Restons-en au fait qu’il n’y a pas à faciliter les concours de vulgarité.
L’idéal serait peut-être que le club ne réponde pas, qu’on en reste là dans les déclarations et les intentions (que la LFP réfléchisse discrètement au problème) et qu’Adidas sorte un maillot rose pour marquer le coup lors du prochain match de l’OM, puisque c’est la couleur qu’associent les nigauds aux homosexuels.
Et on n’en parle plus.
Ou alors on met tout de suite en prison les analphabètes dans les stades.